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Le malus écologique, outil phare de la transition environnementale française, devait connaître un durcissement important dans les prochaines années. Pourtant, face aux inquiétudes des automobilistes, aux tensions sur le marché automobile et aux alertes des professionnels du secteur, le gouvernement a finalement décidé de ralentir son calendrier. Cette décision marque un tournant dans la stratégie visant à réduire les émissions de CO₂ tout en préservant le pouvoir d’achat et la dynamique des ventes. Dans un contexte économique fragile, cette évolution interroge sur les implications réelles pour les consommateurs comme pour les constructeurs, mais aussi sur la cohérence globale des politiques publiques en matière de mobilité durable. Cet article revient sur les raisons de ce coup de frein, détaille le nouveau barème maintenu et analyse les conséquences concrètes pour les acteurs du marché.

Malus auto : le gouvernement ralentit le rythme

Le débat autour du malus auto s’inscrit dans un contexte de transition écologique où le gouvernement cherche à réduire les émissions de CO₂ du parc automobile français. Depuis plusieurs années, le barème du malus s’est durci de façon continue, rendant l’achat de certains véhicules thermiques nettement plus coûteux. Parallèlement, le marché automobile subit déjà de fortes tensions liées à l’inflation, au recul du pouvoir d’achat, à la hausse des matières premières et à la transformation rapide des gammes des constructeurs vers l’hybride et l’électrique. Cette combinaison de contraintes économiques et réglementaires a provoqué des inquiétudes chez les consommateurs comme chez les professionnels du secteur. C’est dans ce climat complexe que le gouvernement a décidé de ralentir la progression du malus, afin d’éviter un blocage du marché tout en maintenant ses objectifs de transition environnementale.

Le projet initial de durcissement du malus écologique

Avant l’annonce du ralentissement, le gouvernement envisageait un durcissement significatif du malus écologique, avec une accélération des seuils d’émissions de CO₂ et une hausse spectaculaire des montants à payer. Le projet initial prévoyait d’abaisser encore les seuils déclenchant le malus, de sorte que de plus en plus de véhicules thermiques, y compris des modèles familiaux ou intermédiaires, auraient été concernés. Le barème devait devenir particulièrement sévère pour les voitures les plus émettrices, avec des montants pouvant atteindre jusqu’à 100 000 € pour les modèles dépassant largement les 200 g de CO₂/km. Cette perspective inquiétait fortement les constructeurs et les distributeurs, qui redoutaient un effondrement de certains segments du marché et un report forcé des achats vers des véhicules moins adaptés à certains usages. Ce durcissement aurait aussi eu un impact direct sur le budget des ménages, déjà fragilisé par l’inflation, ce qui explique en partie le changement de trajectoire décidé par le gouvernement

Pourquoi ce coup de frein ?

Pressions parlementaires et enjeux d’achat automobile

Le ralentissement du durcissement du malus s’explique en partie par les pressions exercées au sein du Parlement, où plusieurs élus ont alerté sur les conséquences d’un barème trop sévère. De nombreux députés, y compris parmi la majorité, ont souligné qu’un malus renforcé risquait de freiner trop fortement l’achat de véhicules neufs, au moment même où le renouvellement du parc constitue un enjeu majeur pour réduire les émissions globales. Les constructeurs et les professionnels de l’automobile ont également fait remonter leurs inquiétudes, estimant qu’un durcissement trop rapide aurait pu pénaliser la filière, déjà confrontée à des coûts élevés et à une transition technologique complexe. Face à cette convergence de préoccupations, le gouvernement a choisi de revoir son calendrier afin de préserver un minimum de dynamique commerciale dans le secteur.

Impact sur le pouvoir d’achat des ménages et sur le marché

Une autre raison déterminante réside dans l’impact que ce malus aurait eu sur le pouvoir d’achat des ménages. Avec des montants pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros pour certains modèles, l’achat d’un véhicule récent serait devenu inabordable pour une large partie des Français. Dans un contexte économique marqué par l’inflation et la hausse du coût de l’énergie, le gouvernement a estimé qu’un durcissement immédiat aurait aggravé les difficultés financières des ménages et accentué les inégalités d’accès à la mobilité. De plus, un malus trop élevé aurait pu provoquer un blocage du marché, réduisant encore les ventes de véhicules neufs et ralentissant la modernisation du parc automobile. En optant pour une montée en charge plus progressive, l’exécutif entend soutenir la transition écologique tout en évitant un choc économique pour les consommateurs et les professionnels.

Le nouveau calendrier et barème maintenu

Dans sa nouvelle trajectoire, le gouvernement a choisi de maintenir les seuils de déclenchement du malus écologique à leur niveau actuel pour les prochaines années. Cette stabilité doit permettre aux automobilistes comme aux professionnels d’anticiper plus sereinement leurs projets d’achat. Le malus continuera donc de s’appliquer selon les règles en vigueur, sans durcissement supplémentaire immédiat. Ce n’est qu’à l’horizon 2028 que le barème évoluera à nouveau, avec un plafond désormais fixé à 90 000 €, un montant certes élevé mais inférieur aux 100 000 € initialement envisagés. Selon les analyses relayées notamment par Le Comparateur Assurance, ce plafonnement constitue un compromis destiné à maintenir la pression écologique tout en évitant une hausse jugée excessive et difficilement soutenable pour les acheteurs.

Au-delà du malus CO₂, plusieurs dispositifs connexes restent en vigueur et accompagnent cette transition plus progressive. Le malus au poids, introduit pour limiter la circulation des véhicules très lourds, continue de s’appliquer parallèlement au barème écologique. Cette mesure vise à encourager l’adoption de véhicules plus légers, moins énergivores et moins polluants. Par ailleurs, dans les territoires ultramarins, des adaptations spécifiques sont maintenues pour tenir compte des particularités locales, notamment la dépendance automobile et les contraintes logistiques. Ces ajustements permettent d’éviter une pénalisation disproportionnée des ménages ultramarins tout en conservant les objectifs environnementaux nationaux. L’ensemble de ces mesures forme un cadre cohérent destiné à accompagner la transition vers un parc automobile plus propre, sans imposer un choc économique trop brutal.

Implications pour les automobilistes et constructeurs

Le ralentissement du durcissement du malus a des implications directes sur les décisions d’achat des automobilistes. Avec un barème stabilisé pour les prochaines années, les consommateurs disposent d’une meilleure visibilité fiscale, ce qui leur permet de comparer plus sereinement les différents types de motorisations. Les véhicules thermiques les moins émetteurs restent accessibles, tandis que les modèles très pénalisés par le malus deviennent des achats plus réfléchis, souvent intégrés dans des stratégies de long terme. Cette stabilité encourage également un repositionnement vers des alternatives plus propres, comme l’hybride rechargeable ou l’électrique, qui demeurent avantagées fiscalement. Enfin, cette pause dans le durcissement du malus peut inciter certains acheteurs à conserver leur véhicule plus longtemps ou à se tourner vers le marché de l’occasion récente, où l’impact du malus se fait moins sentir.

Adaptation des gammes constructeur

Du côté des constructeurs, ce nouveau calendrier oblige à ajuster les stratégies industrielles et commerciales. Les marques, déjà engagées dans une électrification massive de leurs gammes, doivent désormais composer avec un rythme de transition moins brutal que prévu. Ce répit leur offre une marge supplémentaire pour développer des motorisations thermiques plus efficientes, tout en poursuivant l’investissement dans les technologies hybrides et électriques. Les constructeurs peuvent également adapter leur offre pour rester compétitifs dans les segments fortement touchés par le malus, en optimisant la consommation, en réduisant le poids des véhicules ou en améliorant l’aérodynamisme. Cette évolution progressive leur permet de mieux planifier leurs lancements futurs et d’anticiper la demande, tout en accompagnant la transition écologique à un rythme plus aligné avec les contraintes du marché et les attentes des consommateurs.

Conclusion

En définitive, le ralentissement du durcissement du malus écologique offre une période de transition plus sereine pour les automobilistes comme pour les constructeurs. Ce nouveau cadre permet de mieux anticiper les coûts liés à l’achat d’un véhicule et d’adapter progressivement l’offre, sans compromettre les objectifs environnementaux. Dans ce contexte, passer par CapCar représente un véritable atout pour faire le bon choix. Grâce à une transparence totale sur l’état des véhicules, un accompagnement personnalisé et des prix justes, CapCar permet aux acheteurs de comparer sereinement les modèles, d’éviter les mauvaises surprises et de trouver une voiture adaptée à leurs besoins comme à leur budget. 

FAQ

Qu’est-ce qui a changé dans la politique malus automobile pour 2028 ?

Le gouvernement a retiré l’augmentation agressive du malus prévue pour 2028 et conserve le plafond déjà prévu pour 2027 (~90 000 €) au lieu de 100 000 €.


Pourquoi cette révision du malus a-t-elle lieu ?

Face à la contestation politique et aux enjeux d’achat automobile pour les ménages, l’exécutif a choisi de calmer la hausse pour éviter un choc fiscal sur le neuf. 


Que doivent surveiller les acheteurs de véhicules neufs ?

Le déclenchement du malus reste dès 113 g/km de CO₂ pour 2025 (selon barème), et les constructeurs devront adapter leur offre. Les acheteurs doivent vérifier les émissions, la masse du véhicule (malus au poids) et anticiper la fiscalité à venir.

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