Quand on a été victime d’une tromperie, des recours existent pour se défendre en tant que consommateur. Vous pouvez dès lors intenter une action en justice.
La jurisprudence automobile et l’expertise par une tierce personne
La jurisprudence automobile est fournie, du fait d’un nombre important d’affaires de justice pour des faits de tromperie lors de la vente de véhicules. Vous avez donc des cartes à jouer si vous êtes victime de l’un des types de tromperie sus-mentionnés.
La jurisprudence admet généralement l’antériorité d’un vice avant l’achat d’un véhicule si la cause du vice était au moins à l’état de germe. Mais cela ne peut être considéré comme acquis et dans le cas d’un vice caché découvert après l’achat, c’est à l’acheteur de démontrer l’antériorité du vice.
Pour ce qui est des saisines de tribunaux, tout dépendra du montant déboursé pour acheter votre véhicule :
- Si sa valeur est de moins de 4 000€ vous devrez vous référer au juge de proximité
- Si la valeur de l’auto est comprise entre 4 000€ et 10 000€, il faudra vous référer au Tribunal d’Instance (TI)
- Si la valeur de la voiture dépasse 10.000 euros, vous devrez solliciter le Tribunal de Grande Instance (TGI)
– Dans le cadre d’une procédure pour vice caché
Si vous êtes victime d’un vice caché, l’article 1648 du Code Civil stipule que l’action en justice « doit être intentée par l’acquéreur dans un délai de deux ans à compter de la découverte du vice« .
Vous avez donc une « garantie légale » d’une durée de deux ans durant lesquels vous pouvez vous retourner contre le vendeur. Si certains vendeurs préféreront s’arranger à l’amiable, d’autres le refuseront. Dans tous les cas, vous pouvez faire appel à un expert automobile amiable ou judiciaire.
– L’appel d’un expert automobile comme examinateur tiers
L’expert pourra apporter la preuve ou non que le vice était antérieur à la vente. Cela pourra aider dans le cadre d’une demande de remboursement intégral (avec dommages et intérêts).
Si vous êtes victime de non-conformité, C’est l’article L211-4 du Code de la Consommation qui vous protège en cas de bien non-conforme. Cet article est en effet applicable « ?aux ventes réalisées entre le vendeur agissant dans le cadre de son activité professionnelle et l’acheteur consommateur« .
– Dans le cadre d’une procédure pour arnaque
Si vous êtes victime d’une arnaque, les preuves sont plus difficilement prouvables et recevables. Si vous avez par exemple transféré de l’argent via mandat cash, Western Union ou un autre site non sécurisé, il sera difficile de vous retourner contre le vendeur.
Exposez toutefois votre cas avec l’ensemble des informations (mails, messages, adresse, numéro de téléphone) à la justice pour justifier de votre bonne foi, et tenter d’obtenir gain de cause.
Pour cela, pensez à conserver l’historique de vos échanges avec votre acheteur.
Vous aurez probablement des moyens pour vous sortir de cette situation fâcheuse, d’autant que vous pouvez être accompagnés dans ce genre de situations.
Les associations et les assurances
Quels que soient les tromperies dont vous avez été victime, vous pouvez si vous en disposez faire jouer votre protection juridique qui vous permet d’être aidé et couvert financièrement lorsque vous ouvrez un conflit de consommation grâce à votre assurance auto. N’hésitez donc pas à solliciter votre assureur pour réclamer un dédommagement au titre de votre contrat.
Si ce n’est pas le cas, de nombreuses associations (associations de défense des consommateurs, associations de défense des automobilistes) existent et vous aideront sur les procédures et sur les démarches. Vous pouvez vous rendre sur le site de l’Institut National de la Consommation (INC) afin de trouver l’association de consommateurs la plus proche de chez vous, ainsi que sur celui de la DGCCRF.