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Le bonus/malus est un système d'augmentation ou de réduction du prix du contrat d'assurance qui dépend de l'attitude adoptée par le conducteur au volant. Vous souhaitez calculer votre bonus ou malus auto ? CapCar vous donne tous les éléments nécessaires !


Le système du bonus/malus

Mis en place par les assureurs , le mécanisme du bonus/malus récompense ou sanctionne les automobilistes selon qu'ils adoptent ou non un bon comportement au volant. Les conducteurs ont ainsi des bonus ou malus en fonction du "risque" qu'ils représentent par rapport au taux de sinistralité.  

Ce système repose sur un coefficient appelé le Coefficient de Majoration Réduction (le CMR). En plus de varier en fonction de la conduite, la CMR dépend de l'utilisation faite du véhicule, il est plus élevé pour un véhicule utilisé pour chaque déplacement. Par exemple, un individu vivant à la campagne et nécessitant un véhicule pour se déplacer fréquemment n'aura pas le même coefficient qu'un citadin.

Accident1,00+25%=1,251,00+20%=1,20
Pas d'accident1,00-5%=0,951,00-7%=0,93

Coefficient habituelCoefficient pour véhicule utilisé pour tous les déplacements


Le coefficient des bonus et malus est multiplié par le prix du contrat d'assurance et détermine le montant de la prime auto demandé à chaque conducteur. Ainsi, les conducteurs plus dangereux ont une assurance auto à un prix plus élevé comparé aux plus sécuritaires.

Pour calculer ce coefficient, l'assureur se base sur l'historique des douze derniers mois décalé de deux mois par rapport à l'échéance du contrat d'assurance. L'évolution du coefficient est recalculée à chaque fin d'année selon qu'un sinistre soit survenu ou non.

Exemple de calcul des bonus/malus

Prenons l'exemple de trois conducteurs qui souscrivent auprès de la même assurance. Le prix du contrat d'assurance est de 1000€.

  •  Le premier n'a pas d'accident la première année. Il bénéficie alors d'une prime de 5 % sur son coefficient au bout d'un ans. Il doit alors payer : 1000*(1-0,05) = 950€
  • Le second a un accident dont il subit la responsabilité totale. Il se voit alors infliger une majoration du prix de l'assurance à la hauteur de 25 %. Il paye alors : 1000*(1+0,25) = 1250€
  • le troisième est impliqué dans un accident aux torts partagés et donc partiellement responsable de l'accident. Il purge alors un malus de 12,5%. Le prix de son assurance l'année suivante est de 1000*(1+0,125)= 1125€.


Cas 3- Accident aux torts partagés1000*(1+0,125)= 1125€
Cas 2- Responsable d'accident1000*(1+0,25) = 1250€
Cas 1- Pas d'accidents1000*(1-0,05)= 950€

Année 1


Lorsque vous prêtez votre voiture, vous restez responsable de ce qu'il se passe au sein de la voiture. En cas d'accident, vous serez considéré(e) comme responsable et subirez un malus.


Les conducteurs 2 et 3 ayant eu un accident mettront deux ans à récupérer leur coefficient initial de 1,00. En effet, quelque soit le malus appliqué, au bout de deux ans sans accidents, le coefficient du malus revient à 1,00.

Le coefficient minimal appliqué est de 0,5. Notez que pour parvenir à ce coefficient, il faut 13 ans de conduite sans accident responsable. Si un assuré a un coefficient de 0,5 (soit 50% de bonus, le maximum) depuis au moins 3 ans, un sinistre ne lui fera pas perdre son bonus. Il le conservera dans les trois ans qui surveilleront l'accident si aucun incident responsable supplémentaire n'est commis.

Le taux maximal est de 3,5 ; soit une majoration de 400% du prix du contrat d'assurance. Mais le malus appliqué peut aller encore plus loin en cas de fausse déclaration, délit de fuite ou alcoolémie.

Si vous changez d'assurance , les bonus et malus que vous possédez seront conservés puisque le relevé d'information, qui renseigne l'historique des sinistres enregistrés au contrat et indique les bonus/malus est transmis d'un assureur à l'autre.
Le nouvel assureur est alors en charge de toute la procédure administrative.

Obtenir votre bonus ou malus auto

Vous pouvez obtenir votre coefficient de bonus ou malus auprès de votre assureur :

  • Sur l'avis d'échéance : document envoyé par l'assureur à chaque renouvellement de votre contrat, depuis l'avènement de la Loi Chatel, l'avis d'échéance stipule le type de forfait pour lequel vous avez souscrit, votre coefficient de majoration/minoration et vous donnez le droit de résilier votre contrat.
  • Sur le relevé d'information : document qui accompagne l'assuré tout le long de sa vie, le relevé d'information indique les informations essentielles concernant l'assuré et notamment son coefficient de réduction/majoration.

Vous pouvez demander d'obtenir ce deuxième document par courrier, par mail ou par téléphone. L'assureur a alors l'obligation de vous le fournir dans un délai de 15 jours.


Les accidents ne donnent pas systématiquement lieu à un malus. Si votre responsabilité n'est pas engagée, vous ne serez pas sanctionnés. Par exemple, si votre voiture est endommagée alors que vous vous êtes correctement stationné, vous n'avez rien à vous reprocher et vous ne risquez pas de malus. Les sinistres pour vol, incendie ou bris de glace n'entraînent eux non plus pas de malus.

Accident sans gravité ? Réglez ce problème à l’amiable

Le prix de l'assurance est souvent élevé et l'arrivée d'un malus donne lieu à une augmentation non négligeable de ce prix. Si vous êtes impliqué dans un accident, privilégiez le constat amiable . Vous n'êtes pas obligé d'informer votre assureur d'un accident sans gravité et pouvez régler ce problème  à l'amiable .

Ainsi, la dégradation partielle d'un rétroviseur ou la rayure d'une portière de voiture ne vous coûtera parfois que quelques dizaines d'euros à réparer. Si vous déclarez cet incident auprès de votre assurance, vous perdez les 5 % de remise dont vous auriez pu bénéficier sans déclaration et vous aurez une franchise à payer qui est la somme non remboursée par l'assureur à l'assuré. Ceci représente plus que les quelques dizaines d'euros remboursables. Prévenir votre assureur ne vaut donc vraiment pas le coup. 

Ne pas déclarer un petit sinistre est également recommandé aux conducteurs malussés ou à la limite de la résiliation du contrat .

Cependant, ne pas informer son assureur d'un incident important ayant eu lieu vous expose à de nombreux risques allant du dédommagement insuffisant des dommages subis jusqu'à la poursuite pénale.