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Beaucoup d’automobilistes français s’intéressent à la Suisse pour trouver leur prochaine voiture d’occasion. Le pays a la réputation d’offrir des véhicules bien entretenus, souvent proposés à des prix attractifs. Mais importer une voiture hors de l’Union européenne ne s’improvise pas : entre taxes, formalités douanières et contraintes administratives, il est indispensable de savoir exactement à quoi s’attendre. Cet article fait le point sur les avantages et les limites de cette option afin de vous aider à décider si le jeu en vaut la chandelle.

Pourquoi la Suisse séduit les acheteurs français

Le marché suisse attire d’abord par la qualité des véhicules. Les automobilistes y respectent généralement des calendriers d’entretien stricts, ce qui se traduit par des occasions en excellent état. Pour un acheteur français, la partie francophone du pays rend les négociations plus simples, même si l’on trouve aussi des opportunités intéressantes en Suisse alémanique ou italienne.

L’autre atout reste le prix. Les voitures neuves y étant souvent vendues à des tarifs inférieurs à ceux pratiqués en France, le marché de l’occasion est lui aussi plus compétitif. Sur certains modèles, notamment les berlines allemandes ou les voitures haut de gamme, l’écart peut être significatif. La conversion entre l’euro et le franc suisse doit toutefois être suivie de près, car elle influe directement sur le gain potentiel.

Les limites à connaître avant de se lancer

Acheter une voiture en Suisse n’est pas aussi simple qu’un achat en Allemagne ou en Espagne. Comme le pays ne fait pas partie de l’UE, il s’agit d’une importation avec passage obligatoire par les douanes françaises. La TVA de 20 % est systématiquement due sur le prix d’achat, et des droits de douane de 10 % s’ajoutent si le véhicule n’a pas une origine européenne prouvée. Contrairement à une idée répandue, la règle des “6 mois / 6 000 km” ne s’applique pas ici : elle ne concerne que les transactions à l’intérieur de l’Union européenne.

Pour immatriculer le véhicule en France, le certificat de dédouanement 846A est indispensable. À cela peuvent s’ajouter un certificat de conformité ou, si nécessaire, une démarche d’homologation auprès de la DREAL/DRIEAT. Enfin, un contrôle technique français est obligatoire pour toute voiture importée de plus de quatre ans, même si elle a déjà passé un contrôle en Suisse.

Il faut aussi garder en tête les taxes écologiques françaises. Depuis 2025, le malus CO₂ et la taxe au poids s’appliquent aux véhicules importés lors de leur première immatriculation en France. Selon le modèle, ces taxes peuvent alourdir la facture et réduire l’avantage économique initial.

Coûts et démarches à prévoir

Le scénario le plus courant consiste à payer la TVA à 20 % et des droits de douane de 10 %, sauf si le véhicule est d’origine européenne et que cela est clairement justifié par les documents fournis. À l’issue du passage en douane, vous obtenez le certificat 846A, qui sera exigé par l’ANTS pour la demande de carte grise.

Certains cas bénéficient d’un régime particulier. Les véhicules de collection peuvent profiter d’une TVA réduite à 5,5 % et d’une exonération des droits de douane, mais uniquement si leur caractère historique est reconnu officiellement. D’autres véhicules, comme les utilitaires lourds, peuvent au contraire être taxés davantage.

Enfin, au-delà des taxes et droits, il ne faut pas négliger les frais annexes : transport jusqu’à la frontière, immatriculation française, contrôle technique et éventuelle mise en conformité. Ce sont souvent ces coûts supplémentaires qui réduisent l’écart avec un achat effectué directement en France.

Conclusion : une option intéressante, mais pas pour tout le monde

Acheter une voiture d’occasion en Suisse peut s’avérer une excellente affaire, surtout sur certains modèles premium, mais uniquement si l’on maîtrise les démarches et que l’on anticipe l’ensemble des frais. Pour ceux qui veulent éviter les formalités et sécuriser leur achat, une alternative existe : choisir un véhicule déjà disponible en France, vendu par un professionnel de confiance.

Chez CapCar, toutes les voitures sont inspectées visuellement par l’un de nos agents, déjà immatriculées en France, couvertes par une garantie, et proposées à un prix juste sans frais cachés. C’est la solution idéale pour profiter de la sérénité d’un achat sécurisé, sans se soucier des complications liées à l’importation.

FAQ

La TVA est-elle toujours due ?
Oui, la TVA à 20 % s’applique systématiquement, quel que soit l’âge ou le kilométrage du véhicule. La règle des 6 mois / 6 000 km ne concerne que l’Union européenne.


Quels documents sont nécessaires pour immatriculer en France ?
Le document clé est le certificat de dédouanement 846A. Selon les cas, un certificat de conformité ou une homologation par la DREAL peut aussi être demandé.


Faut-il un quitus fiscal comme pour un achat dans l’UE ?

Non. Pour la Suisse, le quitus fiscal n’existe pas. C’est le certificat 846A qui fait foi.


Quelles taxes s’ajoutent au prix d’achat ?
En plus du prix du véhicule, il faut prévoir les droits de douane de 10 % si l’origine n’est pas européenne, la TVA de 20 %, et éventuellement le malus CO₂ et la taxe au poids.


Les véhicules de collection sont-ils taxés différemment ?
Oui, à condition de répondre aux critères officiels. Ils peuvent bénéficier d’une TVA réduite à 5,5 % et d’une exonération de droits de douane.

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